Droit du travail

Retrouvez nos émissions portant sur le droit du travail, le management, la communication en entreprise et la santé et sécurité au travail. Nous traitons des thèmes d'actualité sans détour pour vous éclairer sur des pratiques, des lois, des jurisprudences ou des nouvelles normes.

Le droit du travail régit tant les relations individuelles que collectives. Cela veut dire que la loi encadre de nombreuses situations professionnelles. C’est le cas par exemple du temps de travail et de la durée maximale. Le Code du travail précise également les termes des congés payés, du salaire minimum, de la période d’essai ou encore du préavis. La loi fixe des principes clairs en rapport avec les conditions de travail. Il est question de relation de travail équilibrée pour éviter le stress, toute surcharge de travail, le défaut de formation professionnelle… Chaque année, l’employeur doit procéder à un inventaire des risques professionnels pour chaque poste de travail. Parmi ceux-ci, on désigne souvent les risques psychosociaux à l’instar du harcèlement moral ou du harcèlement sexuel. Le droit du travail va de pair avec la négociation collective. Les partenaires sociaux (syndicats) sont appelés à négocier des accords de branche ou des accords d’entreprise.

L’employeur entretient avec le salarié un lien de subordination. Cela lui procure des droits comme le pouvoir de direction. Mais, cela implique aussi une obligation de moyens et une obligation de sécurité de résultat. En la matière, le chef d’entreprise assure la sécurité au travail des salariés. Il doit aussi conduire des politiques de prévention à propos de santé au travail. Le droit du travail protège également les salariés des abus lors de la rupture du contrat de travail. C’est notamment le cas lors d’un licenciement économique ou pour motif personnel.

Lors de l’exécution du contrat de travail, le risque de violation des droits du salarié existe. Le salarié peut s’adjoindre dans ce cas les services d’un avocat en droit du travail.

Un salarié peut-il cumuler plusieurs emplois

Peut-on imposer le télétravail à son employeur ?

À cette question, « peut-on imposer le télétravail à son employeur ? », la réponse est simple : non.

Problème : la crise de la Covid-19 propulse le télétravail en avant. Il devient un modèle de protection pour préserver un semblant d’activité. À l’arrivée, le désir de vivre à la campagne ou dans un lieu de vie plus agréable devient plus fort. C’est au point que de nombreux salariés déménagent durant la crise sanitaire. Lorsque la loi n’intime plus aux employeurs de télétravailler, ceux-ci demandent à leurs salariés de revenir sur site.

La tentation est alors séduisante d’opposer ce déménagement inopiné pour imposer le télétravail à son employeur.

Le salarié est libre de choisir son lieu d’habitation

Comme le rappelle notre expert dans notre vidéo (interview), le salarié est libre de choisir son lieu d’habitation. Aussi, le fait qu’il déménage ne réduit pas ses chances de pouvoir conserver son emploi. Cependant, le salarié doit honorer assidûment ses obligations vis-à-vis de l’employeur. Faute de quoi, ce dernier pourra lui en faire le reproche.

Comment bien choisir son lieu d’habitation ?

Même si choisir son lieu d’habitation constitue une liberté fondamentale, attention à ne pas se mettre inutilement en difficulté. Ce choix ne peut pas conduire le salarié à imposer le télétravail à l’employeur. Par conséquent, charge au salarié de réfléchir à son lieu de vie. Il faut y songer sérieusement surtout si le salarié n’obtient pas d’accord tacite de l’employeur pour télétravailler.

Jacques Lambert nous conseille de préférer des lieux de vie disposant de transports en commun facilitant sa mobilité.

De nombreuses villes proposent des trajets en TER ou en TGV à moins de 2 heures de Paris. C’est le cas de Reims, Rennes, Nancy, Lille, Nantes, Dijon, Angers, Metz… Lyon et Bordeaux sont à 2 heures de la capitale, ce qui reste appréciable. En revanche, de nombreuses villes ne proposent pas ces facilités. Vérifiez bien ce détail qui peut faire toute la différence avant de déménager.

Peut-on imposer un lieu de domicile à un salarié ?

L’employeur ne peut pas imposer un lieu de domicile à un salarié. L’employeur fixe en revanche le lieu de travail. De même, l’employeur impose les conditions de travail à l’instar des astreintes, de la mobilité. Par conséquent, un salarié susceptible d’intervenir rapidement sur son lieu de travail ne peut opposer un déménagement récent.

À lui d’être vigilant sur ce point en ne s’éloignant pas trop.

Recours par l’employeur à une clause de résidence

Nous l’évoquions ci-avant, imposer le lieu de domiciliation de ses salariés peut être tentant pour un employeur. Certains recourent à la clause de résidence ou clause de domicile. Est-ce légal ? N’est-ce pas une clause interdite ?

Qu’est-ce qu’une clause de résidence ?

C’est une disposition contractuelle imposant au salarié un périmètre géographique pour établir son lieu de vie. Cette clause du contrat de travail pose un problème. D’une part, cela remet en cause sa liberté de vivre où l’on veut. D’autre part, cela peut constituer une restriction attentatoire aux droits d’un salarié. Mais comme tout principe légal peut souffrir d’exceptions, celui-ci n’en est pas exempt. Toutefois, cela reste très spécifique et ouvert à des métiers de fonctionnaire ou à des emplois très particuliers.

Quelle est la différence avec une clause de mobilité ?

Il y a une réelle différence entre la clause de domiciliation et la clause de mobilité. Dans le premier cas, l’employeur cherche à imposer un périmètre habitable pour le salarié. Dans le second cas, l’employeur peut imposer le lieu de travail au salarié notamment en cas de déménagement de l’entreprise.

C’est quoi une clause de mobilité ?

Concrètement, une clause de mobilité est une disposition prévue par votre contrat de travail. Parfois, celle-ci provient de votre convention collective. Par cette clause, le salarié accepte tacitement de suivre le lieu d’exécution de son travail. Aussi, si l’entreprise change de domiciliation, le salarié ira travailler à cette nouvelle adresse.

Là encore, il existe des limites et des exceptions à la règle.

Le salarié peut opposer un refus à son employeur si les conditions le justifient. C’est le cas s’il est pris de court (délai de prévenance insuffisant). Dans la même veine, si cela altère sa vie privée et familiale, le salarié peut refuser toute mutation.

Comment gérer le déménagement du salarié ?

La crise sanitaire a contribué à de nombreux déménagements. Le confinement et le recours systématique au télétravail n’y sont évidemment pas étrangers. Comment les employeurs peuvent-ils gérer ces changements ?

Est-il obligatoire de donner son adresse à son employeur ?

Légalement, aucune règle n’impose au salarié de donner son adresse à son employeur. Dans les faits, cela paraît toutefois difficile, voire improbable. Cela tient au fait que l’employeur est susceptible de vous adresser des courriers. Par ailleurs, le salarié peut faire prendre en charge une partie de ses frais de transport. Par conséquent, il semble utopique bien que pas obligatoire de refuser cette information à l’employeur.

Remboursement des frais de transport domicile travail

Si le salarié prend les transports en commun, la loi lui permet de faire supporter une partie des coûts à son entreprise. Quid d’un lieu de vie en province ? En effet, pour le cas où le salarié déménage à Nantes alors qu’il travaille à Paris, la règle est-elle identique ?

Qui rembourse les frais de transport ?

Légalement, l’employeur doit prendre en charge 50 % de vos frais de transport. C’est le cas pour tout salarié qui utilise les transports publics pour se rendre sur son lieu de travail. Par conséquent, l’employeur devra supporter le coût d’un salarié vivant à Nantes le cas échéant.

Quels sont les enjeux et les risques du télétravail ?

Comme le rappelle Fabrice ALLEGOET, de nombreux postes de travail ne sont pas compatibles avec le télétravail. Par ailleurs, tous les salariés ne disposent pas des facultés pour télétravailler. Cela s’explique par des difficultés à être autonome. C’est particulièrement le cas des salariés travaillant sous un contrôle permanent de leur manager. En outre, l’employeur doit être vigilant sur les conditions d’exécution du télétravail. De nombreux salariés ne peuvent pas télétravailler de chez eux.

Quels sont les dangers du télétravail ?

L’un des dangers du télétravail, c’est d’aboutir à la déshumanisation des conditions de travail. D’aucuns parlent d’atomisation des relations sociales. Régulièrement, des salariés témoignent de souffrir d’isolement, de solitude. Il est vrai que travailler à distance n’est pas facile pour tout le monde. De nombreuses personnes en pâtissent.

L’autre danger provient d’un manque de moyens ou d’équipements suffisants.

Il faut se référer dans ce cas à l’accord d’entreprise ou à la charte de télétravail pour connaître les moyens pris en charge par l’employeur. Celui-ci demeure lié par son obligation de moyens bien que le salarié télétravaille.

Quels sont les enjeux managériaux dans la mise en place du télétravail ?

Manager à distance implique de revoir ses méthodes pour éviter d’être anxiogène et intrusif. Pour réussir son management à distance, il faut respecter certains points. Par exemple, fixer des horaires précis et clairs pour éviter d’indisposer le salarié dans sa vie privée. Le manager préférera piloter le salarié à la lumière des objectifs plutôt que contrôler scrupuleusement ses horaires.

La place du droit à la déconnexion doit être de nouveau engagée.

En conclusion, impossible d’imposer le télétravail à son employeur

C’est dit, il est impossible d’imposer le télétravail à son employeur. De même l’employeur ne peut pas vous l’imposer sauf rares cas exceptionnels. Votre récent déménagement ne doit pas remettre en cause le fait de vous rendre sur votre lieu de travail. Vous êtes libre de choisir votre lieu de vie, mais l’employeur ne doit pas en faire les frais.

Un salarié peut-il cumuler plusieurs emplois ?

Cumuler plusieurs emplois répond le plus souvent d’un besoin particulier. Pour de nombreux citoyens, ce qui domine, c’est la recherche de pouvoir d’achat. 

Mais avons-nous le droit de signer plusieurs contrats de travail ? Autrement dit, un salarié peut-il cumuler plusieurs emplois ? C’est exactement ce dont il va être question dans cet article et dans notre vidéo.

Peut-on travailler pour 2 employeurs ?

Juridiquement, dans le secteur privé, le cumul des emplois est possible. En effet, travailler pour différents employeurs n’est pas interdit par la loi. Rien n’y fait totalement obstacle. Néanmoins, toute règle connaît des limites ou des exceptions. Par conséquent, dans le cas présent, il faudra respecter quelques principes comme le rappelle notre expert.

Plusieurs écueils peuvent contrarier la capacité à cumuler deux emplois.

Ne pas dépasser la durée légale du travail

Les syndicats le savent bien. La difficulté de lecture ou d’écriture pour un salarié limite son insertion La première limite à respecter renvoie au dépassement de la durée maximale de travail. Un salarié doit se borner à travailler au plus 10 heures par jour. Il doit également observer 11 heures de repos consécutifs entre deux journées de travail. Enfin, à l’échelle d’une semaine de travail, il est proscrit de travailler au-delà de 48 heures. Dans certains cas, cette durée est réduite à 44 heures. Rappelons à toutes fins utiles que la durée légale du travail s’établit à 35 heures par semaine. Dans notre jargon, c’est ce que nous qualifions de temps complet.

Cependant, cette règle édictée par les articles L3121-18 et L3121-20 du Code du travail n’est pas elle-même sans souffrir d’exceptions.

Par exemple, le fait de travailler pour son propre compte ou d’être bénévole vous exempte d’observer ces limites. Aussi, rappelons qu’il est possible d’être freelance ou de devenir auto-entrepreneur.

L’employeur peut demander des comptes au salarié

L’employeur peut demander au salarié un justificatif prouvant l’observance par ce dernier des règles relatives à la durée du travail. Tout refus de produire, par exemple, un certificat ou une attestation peut être considéré comme une faute grave. Ce n’est pas anodin et cela mérite que nous le soulignions en guise de mise en garde.

Est-il possible de cumuler 2 CDI ?

Dans l’absolu, si à la question, « un salarié peut-il cumuler plusieurs emplois », nous répondons par l’affirmative, cela induit qu’il peut cumuler plusieurs contrats de travail. Toutefois, est-il possible de cumuler 2 CDI ? Nous répondrons tout autant positivement.  Pour autant, cela ne doit pas vous empêcher de respecter les durées légales que nous indiquions préalablement. Le non-respect de ce temps de travail maximal vous expose à des sanctions. La plupart des salariés veulent compléter leur temps de travail en additionnant un temps partiel avec un autre.

Puis-je cumuler 2 emplois temps plein et temps partiel ?

Oui. Prenons un exemple. Martine est engagée du lundi au vendredi comme réceptionniste chez Toto Hôtel. Elle travaille de 6 heures à 13 heures, soit 7 heures de travail. Les mardis et jeudis, elle honore un travail à temps partiel de 15 heures à 18 heures comme vendeuse chez Neuf Jeunes. Les lundis, mercredis et vendredis, Martine ne travaille que 7 heures. Les mardis et jeudis, elle travaille 10 heures, atteignant la durée maximale journalière. Au cumul sur la semaine, Martine travaille 41 heures soit 35 heures pour le compte de Toto Hôtel et 6 heures pour celui de Neuf Jeunes.

Ainsi, en tenant compte de ces 2 emplois et des durées de travail, Martine n’est pas en infraction.

À quelles conditions un salarié peut-il cumuler plusieurs emplois ?

On l’a vu précédemment, un salarié peut cumuler plusieurs emplois à condition de respecter des limites de temps de travail. Il ne s’agit toutefois pas des seules restrictions. Certaines sont plus restrictives et empêchent le salarié d’exercer une autre activité.

Présence dans le contrat de travail d’une clause d’exclusivité

Lorsqu’un contrat de travail contient une clause d’exclusivité, il empêche de cumuler plusieurs emplois et d’avoir une autre activité professionnelle. Cette clause doit être strictement légitime. En effet, l’employeur le cas échéant devra démontrer son impériosité au regard de ses intérêts économiques notamment. Cette clause ne doit donc pas revêtir une restriction disproportionnée qui ne se justifierait pas par des nécessités économiques importantes. Par ailleurs, cette clause ne s’applique pas à des salariés embauchés à temps partiel.

Notons qu’un salarié désireux de créer son entreprise est exempt de respecter cette clause. L’article L1222-5 du Code du travail sursoit son exécution pour ce motif précisément.

Obligation de loyauté

En signant un contrat de travail, le salarié s’engage pleinement au service de son employeur. Cela signifie qu’il devra se conformer aux consignes, observer une certaine discrétion et ne pas exercer une activité concurrente le cas échéant. Toutes ces limitations répondent de l’obligation de loyauté (express ou non) opposable au salarié. Pourtant, cette clause ou cette règle n’est pas aussi restrictive que la clause d’exclusivité. Aussi, le fait de cumuler deux emplois ne suffit pas à démontrer une entrave à son obligation de loyauté. 

Concurrence déloyale

Nous l’avons dit, une personne peut être salariée et exercer parallèlement comme travailleur indépendant. Votre activité d’auto-entrepreneur ne doit pas être une activité concurrente à celle de votre employeur si vous êtes aussi salarié. De même que vos autres activités professionnelles ne doivent pas concurrencer celles de votre employeur. À défaut, vous pourriez répondre du chef d’accusation de concurrence déloyale.

Clause de non-concurrence

Lors de la rupture du contrat de travail, il est possible d’activer une clause de non-concurrence. Ceci implique pour l’ancien salarié de rechercher un emploi qui n’entrerait pas en conflit avec certaines restrictions. Par exemple, l’ex-employeur peut refuser que vous travailliez pour un concurrent. De même, il peut refuser que vous exerciez dans la même zone géographique. Dans les deux cas, vous percevrez un dédommagement afin de vous assurer d’une contrepartie équitable.

En conclusion, un salarié peut-il cumuler plusieurs emplois ?

Puis-je avoir 2 contrats de travail ?

Oui, un salarié peut signer deux contrats de travail. Il peut s’agir de deux contrats à durée indéterminée (CDI) ou à durée déterminée (CDD). Toutefois, il faut veiller à n’enfreindre aucune autre règle (clause d’exclusivité, clause de non-concurrence et obligation de loyauté). Vous pouvez également cumuler un emploi salarié avec un statut de travailleur indépendant, de freelance ou d’auto-entrepreneur.

Puis-je travailler plus de 35 heures ?

Oui, il est possible de travailler au-delà de la durée légale fixée à 35 heures par semaine. Les salariés peuvent en effet exécuter des heures supplémentaires. Pour ceux qui exercent plusieurs emplois, il faut veiller à ne pas dépasser les durées maximales journalières et hebdomadaires. Découvrez nos cours en ligne à propos du droit du travail.

Illettrisme en entreprise, il faut former davantage

L’illettrisme en entreprise touche de nombreux salariés. Mais comment peut-on lutter contre l’illettrisme ?

En septembre 2021, le journal Les Échos titre son article « l’illettrisme reste un mal profond en entreprise ». Il en ressort que plus d’un million de personnes en emploi souffrent d’illettrisme en France. Que peuvent faire les employeurs ? Doit-on engager les représentants du personnel du CSE (comité social et économique) dans ce combat ? Ce sujet quelque peu tabou soulève de nombreuses questions auxquelles cet article et notre vidéo répondent.

Quelle différence entre illettrisme et analphabétisme ?

La confusion n’est pas permise même si nous la constatons souvent. En effet, par analphabétisme, on désigne une personne qui ne sait ni lire ni écrire. C’est en partie la définition qu’en donne le dictionnaire Larousse. Généralement, cela induit un défaut total d’enseignement des causes d’une absence de scolarisation. Aussi, faute d’avoir été à l’école, la personne est donc analphabète.

À l’inverse, l’illettrisme désigne un public qui ne maîtrise pas totalement les compétences de base bien qu’ayant été scolarisé.

Il s’agit dans le cas présent, de la lecture, de l’écriture et du calcul. L’illettrisme en entreprise touche principalement des primo-arrivants. Cela concerne aussi des salariés sans qualification ou très peu qualifiés.

Quelles sont les causes de l’illettrisme en entreprise ?

Les causes de l’illettrisme sont multiples. Un parcours scolaire chaotique ou pas achevé peut expliquer ce fléau. De nombreuses études s’accordent sur l’existence de plusieurs facteurs concomitants. Il peut s’agir de facteurs internes et de facteurs externes socio-culturels. Par facteur externe, on pointe du doigt la pression familiale qui déconsidère l’école dans le développement personnel d’un individu. Par facteur interne, le développement d’un sentiment de dévalorisation de soi peut en justifier l’une des causes.

Qui est touché par l’illettrisme ?

De nombreux adultes illettrés en France sont issus de l’immigration régulière. Cela explique notamment une faible maîtrise des savoirs élémentaires comme la maîtrise de la lecture constituant le socle de connaissances. Leurs compétences en français sont approximatives. Certaines personnes illettrées le sont devenues à cause d’une scolarisation difficile. Certaines compétences clés leur font donc défaut. Cela constitue un réel handicap tant pour sa vie personnelle que professionnelle.

Quelles sont les conséquences de l’illettrisme ?

L’illettrisme en entreprise limite l’évolution professionnelle de nombreux salariés. Cela affecte négativement leur vie professionnelle et les place dans une situation d’inégalité de chances. Ne pas maîtriser totalement la lecture ou l’écriture peut nuire à son autonomisation. En effet, comment se débrouiller seul pour rédiger un rapport, un courriel ou un courrier ?Comment lire sa fiche de poste, des consignes ou encore un règlement intérieur ? L’illettrisme nourrit de nombreux problèmes de compréhension.

Le salarié se retrouve amputé de toute agilité et limité dans sa capacité à travailler vite et bien.

Comment lutter contre l’illettrisme ?

Pour lutter contre l’illettrisme en entreprise, il faut former davantage les salariés. La formation professionnelle est donc une des réponses. De nombreux organismes de formation vous permettent d’acquérir les notions pour apprendre à lire, à écrire et à compter. Les salariés peuvent recourir à leur compte personnel de formation pour se former en toute autonomie.

Faire intervenir les partenaires sociaux

Les syndicats le savent bien. La difficulté de lecture ou d’écriture pour un salarié limite son insertion professionnelle. Il est possible alors d’engager une négociation pour lutter contre l’illettrisme en entreprise. L’objectif consiste à former les salariés qui le requièrent pour les aider dans leur parcours professionnel. Tout projet professionnel repose sur un référentiel de compétences. Mais cela n’est possible qu’à la condition de maîtriser les savoirs fondamentaux. Faut-il donc s’entendre sur le parcours de formation qui réconciliera les salariés avec ces savoirs élémentaires.

Consulter le CSE sur la politique sociale

Les élus du CSE sont susceptibles de s’intéresser à ce sujet. Leur mission consiste en effet à concourir à l’amélioration des conditions de travail. Par conséquent, il importe de recenser les salariés frappés d’illettrisme. Organiser des permanences d’information, engager des campagnes de sensibilisation sur le sujet en favorise le traitement. Les représentants du personnel doivent clairement démontrer tout l’intérêt de combattre ce fléau. Pour cela, il faut susciter l’adhésion des premiers intéressés en leur indiquant l’importance d’agir ensemble.

Le CSE rend un avis chaque année sur les efforts de formation par l’employeur. Lors de la consultation du CSE sur la politique sociale, la place de la lutte contre l’illettrisme en entreprise sera davantage considérée.

Le CSE peut s’adjoindre les services de professionnels

Détecter les cas d’illettrisme et accompagner des salariés illettrés, cela peut se faire par l’entremise de professionnels à l’image de l’ANLCI (Agence Nationale de Lutte contre l’Illettrisme). Le but étant de favoriser l’accès à un travail. Un salarié peut passer la certification CléA créé par Certif’Pro. Le référentiel s’articule autour de 7 domaines de compétence. On y retrouve la communication en français et les bases de calcul et de raisonnement mathématique. Se former en ligne peut se révéler une bonne option.

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